. Me Goldnadel dit : « je suis incapable de vous décrire physiquement ou psychologiquement la juge. Jamais la juge ne m'a fait l'honneur de répondre à l'un de mes innombrables courriers. » À cette question, la juge nous a répondu : « la charge de travail ne permet pas au juge de tenir salon. » Ce n'est pas à vous de juger, mais j'ai pour ma part trouvé cette réponse lamentable.
J'ai demandé à la juge comment elle avait appris que la porte-fenêtre du balcon de Sarah Halimi était ouverte. Vous paraît-il plausible qu'une femme âgée, qui craint pour sa vie, dorme la fenêtre ouverte, alors qu'elle était barricadée au point qu'un door raider a été nécessaire pour entrer chez elle ? Si la juge s'était rendue sur les lieux, elle aurait vu que la porte-fenêtre a été forcée. La juge a décidé que la porte-fenêtre était ouverte, parce que c'est ce que lui a dit M. Traoré. Il y a là un dysfonctionnement total. M. François Pupponi, Mme Constance Le Grip, Mme la rapporteure Florence Molinghem, qui sont présents, l'ont constaté. Je fais venir cette semaine un expert judiciaire auprès du tribunal, pour constater que la porte-fenêtre a été forcée.
Ce point est important parce qu'il prouve la préméditation. Il s'est rendu du côté du balcon le plus compliqué d'accès. Il savait où était Mme Halimi. Il savait que Mme Halimi était juive. Or, s'il a prémédité, la juge d'instruction aurait pu se rendre compte que la thèse de l'absence totale de discernement était impossible. Trop d'éléments montrent cette préméditation.
Je vous demande de ne pas communiquer avec votre collègue. Nous en sommes convenus. Vous vous y êtes engagées. Vous êtes en train de communiquer devant tous les commissaires. Je vous demande de ne pas le faire. Vous n'avez pas à regarder votre collègue.