Intervention de François Pupponi

Réunion du mercredi 15 décembre 2021 à 13h10
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Merci de vos réponses. Durant cette commission, j'ai appris qu'une femme se fait massacrer en plein cœur de Paris pendant vingt minutes. La police est sur les lieux, notamment dans la cour. Tous les voisins de l'immeuble et de celui d'en face entendent les hurlements et sortent sur leur balcon. Ils disent à l'individu d'arrêter de frapper la victime. Ils appellent la police et l'agent au téléphone appelle le procureur de permanence qui se déplace sur les lieux avant même le drame. Les policiers, qui sont sur place, nous ont expliqué qu'ils ne se sont pas plus avancés dans la cour, par risque de se trouver à découvert. Nous avons le sentiment qu'ils auraient pu voir ce qui se passait et intervenir. L'assassin ne peut pas être auditionné pour des motifs psychiatriques. Dans ce cas, d'autres magistrats auraient pu se rendre sur place pour bien appréhender ce dossier. C'est notre réaction en tant que commissaires et nous avons décidé de visiter les lieux. Un autre exemple est que le policier au téléphone n'a pas fait le lien entre les appels qu'il a reçus et qui émanaient de la rue du Moulin Joly et ceux mentionnant la rue de Vaucouleurs. Il n'a pas compris qu'il s'agissait de la même affaire, ce qui peut s'entendre. La visite sur place aurait là aussi été éclairante.

Ne pensez-vous pas qu'à l'avenir, sans rejuger les faits, il faudrait conseiller aux magistrats de se rendre sur place pour mieux comprendre le dossier quand une personne est en hôpital psychiatrique et ne peut être auditionné ? Cet élément pourrait par exemple être abordé pendant la formation à l'École nationale de la magistrature.

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