Il ne faut pas aborder la collégialité à travers le seul prisme de cette affaire. Dans certains cas, je suis certain que les magistrats vous diront qu'ils ont été heureux de travailler plus efficacement ensemble. D'ailleurs, si on relit tout ce qui a pu être écrit sur la collégialité, notamment par la commission d'enquête sur l'affaire d'Outreau, on a le sentiment qu'elle était perçue comme une nécessité pour faire face à la solitude du juge et au risque d'erreur. La collégialité permet d'avoir deux regards, qui peuvent être différents et permettent des discussions.