Je comprends vos arguments mais n'oublions pas que la justice, c'est la confiscation du droit à la vengeance par une institution étatique. Lorsque des victimes ont le sentiment que la justice n'a pas été rendue, le chagrin et la frustration qui en découlent sont immenses, je le reconnais bien volontiers, mais le garde des sceaux ne peut que rappeler ces règles essentielles.
Angelo Rinaldi, écrivain que j'aime beaucoup, expliquait que, pour écrire, il revêtait une chemise, une cravate, et s'installait à sa table de travail, même lorsqu'il était chez lui et aurait pu préférer une tenue plus décontractée, parce qu'il considérait que les petits abandons entraînent les grands. C'est ce que j'ai voulu dire.