Intervention de N

Réunion du mercredi 15 décembre 2021 à 18h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

N :

Ma collaboration avec Mme Halimi a commencé en 1995 et s'est poursuivie jusqu'à la fin. Elle était directrice de la crèche et j'étais son adjointe, en charge de la section des bébés. Mme Halimi était médecin de formation, comme vous devez le savoir.

À cette époque, Mme Halimi n'avait pas encore rencontré trop de problèmes. Un premier problème est apparu quand sa plus jeune fille a été bousculée dans les escaliers par un membre de la famille de ce monsieur. Les filles étaient souvent insultées quand elles rentraient de l'école. Les années ont passé, les filles se sont mariées et ont quitté la maison. Mme Halimi est restée seule dans son appartement et les angoisses ont commencé. Je pense que, de temps en temps, ce monsieur devait l'embêter quand elle rentrait chez elle. C'est avec le temps qu'elle a commencé à se confier.

Notre crèche a fermé en 2016, le propriétaire désirant récupérer son local. Je suis partie travailler dans une autre crèche. Pour autant, Mme Halimi et moi-même sommes restées amies. Nous nous téléphonions et nous voyions très souvent.

Je me souviens d'une fois où elle avait invité sa fille aînée et son gendre à déjeuner pour Shabbat. En revenant de la synagogue, son gendre a été attaqué à coups de pierres par plusieurs individus. Son arcade sourcilière ouverte, il s'est rendu aux urgences et je pense qu'il a ensuite déposé plainte. Je ne me souviens pas précisément de la date, mais Mme Halimi m'a téléphoné le dimanche suivant pour me raconter l'événement.

Au fil du temps, Mme Halimi angoissait. Elle avait peur et voulait absolument quitter son appartement.

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