Nous essayons d'améliorer les choses, pour que ce qui est arrivé n'arrive pas une deuxième fois. À l'époque des attentats du Bataclan, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve m'a convié à Beauvau lorsqu'il a changé la doctrine d'intervention des forces de police, pour qu'elles aillent au contact. J'étais alors vice-président de la commission d'enquête relative aux attentats parisiens et j'ai proposé de s'inspirer de la doctrine des forces de police israéliennes, qui autorise le contact. Le ministre de l'intérieur a pris ses responsabilités. Il y a réfléchi, et m'a convié, en présence du patron du RAID, lorsqu'il a changé la doctrine d'intervention. Ce changement est intervenu avant le meurtre de Mme Sarah Halimi. Les policiers sur les lieux auraient donc dû aller au contact. Ils affirment ne pas avoir entendu cette femme crier. Je dis qu'il s'agit d'un mensonge sous serment de tous les policiers auditionnés. C'est ma conviction. Ces différents policiers indiquent ne pas avoir entendu les cris de Mme Sarah Halimi. Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! Pourquoi l'affirment-ils ? Parce que s'ils ont entendu des cris, il y a non-assistance à personne en danger. Vous n'étiez pas sur place. La substitute du procureur n'a elle-même pas compris pourquoi sa demande d'intervention de la BRI n'avait pas eu de suite. Le savez-vous ?