Tout à fait, nous sommes d'accord. Je fais référence à Mme Sarah Halimi, qui a hurlé pendant douze, quatorze, voire vingt minutes, ce que nous n'arrivons pas à déterminer précisément. Dans l'immeuble se trouvaient au départ, six puis neuf policiers. D'autres étaient à l'extérieur. Tous les voisins sont à leur fenêtre. Il existe une distinction abyssale entre deux événements qui ont eu lieu à la même adresse, simultanément. Il s'agit d'un dysfonctionnement majeur.
Je comprends que la police ne veuille pas le reconnaître. Tout le monde fait des erreurs : moi, le président de la République, un juge…L'erreur est humaine. Il s'agit d'en prendre conscience pour ne pas la reproduire. La peur peut également être prise en considération. Nous ne savons pas comment nous pouvons réagir face à ce type d'événement, y compris un policier, même s'il est formé pour cela. Les Français nous regardent, ces auditions sont filmées et retransmises sur des chaînes de télévision. Les citoyens ont besoin de comprendre pour garder intacte leur confiance en la police.
Savez-vous combien de temps s'est écoulé entre le premier appel d'urgence de la famille Diarra et l'interpellation de Traoré ?