Parce qu'elle avait peur ! Elle m'a téléphoné pour me le dire après. Elle a appelé son médecin, qui m'a contacté pour me prévenir qu'elle cherchait à me parler. Vous croyez que je mens ? Je vous dis la vérité ! Peut-être certains ne veulent-ils pas l'entendre !
J'ai appelé Sylvain Maillard, membre du bureau, pour qu'il vienne, j'ai demandé la même chose à la rapporteure et à tous les membres du bureau, parce que je voulais en avoir le cœur net. Non pas pour procéder à une reconstitution – je n'ai jamais prononcé ce mot –, simplement pour savoir si on pouvait ne pas entendre les cris d'une femme battue à mort, que les témoins ont entendus. Or on ne le pouvait pas. Donc, je le répète, les policiers qui nous ont dit ne pas avoir entendu des cris de femme pendant toutes ces minutes ont menti sous serment. « Malgré des affirmations répétées », écrit la rapporteure page 23, « rien ne démontre que les forces de l'ordre […] ont menti sous serment devant la commission ». Mais quelqu'un qui dit ne pas avoir entendu ces cris – sans savoir qui en était l'auteur – ment sous serment.