À titre personnel, non. Il a pu m'arriver, dans le cadre du ministère public, d'avoir une opinion différente de celle de mon procureur. Notre désaccord s'est traduit par le fait qu'il a pris à sa charge la conduite du dossier. En ma qualité de procureure générale, j'ai pu avoir à connaître, dans le cadre de dossiers au pénal, de conflits d'intérêts susceptibles de porter atteinte à l'indépendance des magistrats, et qui m'ont paru justifier de saisir le premier président. C'est bien le ministère public qui est le garant de l'indépendance des magistrats.