La PQR est confrontée à des petites baronnies. En province, il existe beaucoup plus de pressions qu'à Paris, notamment parce que tout le monde se connaît.
Notre guide de défense du journaliste a aussi été fait pour ces journalistes de la PQR qui ont accès à peu de chose. Pour le dire clairement : tout le monde se désintéresse de ce qu'il se passe dans la PQR.
On nous fait remonter des convocations de journalistes de presse quotidienne régionale. Parfois, les choses se passent bien, parfois les journalistes subissent des pressions, par exemple sur leurs enfants.
Lors des auditions, c'est le jeu du chat et de la souris. On essaie de vous faire parler et il faut donc être prudent et rappeler que nous sommes tenus au secret des sources.
Pour revenir sur les propos d'Olivia Dufour, je précise que le journaliste est un vecteur. C'est à lui de savoir pour quelles raisons on lui donne une information.
Les premières questions que doit se poser le journaliste sont : pourquoi moi, pourquoi à ce moment-là et quel est l'intérêt de la personne qui me donne l'information ?