Nous sommes dans un système français où nul ne conteste la protection des sources des journalistes.
Souvenez-vous de la célèbre formule d'un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui dit que le journalisme est « le chien de garde de la démocratie ». La vraie question est donc : dans quel équilibre se trouve-t-on ?
Je pense qu'il existe un intérêt prépondérant à l'information du public. C'est l'une des bases de toute démocratie. Le jeu d'équilibre doit se faire avec des éléments de même valeur et de même niveau : présomption d'innocence et respect de la vie privée lors des enquêtes.
C'est un débat compliqué, mais je remarque que, quand on vous pose la question de l'indépendance de la justice, vous répondez indépendance des journalistes.
En quoi les attaques que vous déplorez sont-elles liées à la question de l'indépendance de la justice ? Est-ce que ce sont des attaques organisées, volontaires, d'une justice aux ordres du pouvoir exécutif et qui ne fait qu'être son bras séculier ou celui du pouvoir économique ? Ou ne serait-ce pas plutôt l'œuvre d'une justice qui fait son boulot ?
Vous dites que le métier de journaliste, c'est de parler à des gens qui ne peuvent pas le faire. Vous posez cela comme un principe de base. Cela ne peut pas l'être. Il y a une loi pénale et des gens qui ne peuvent pas s'exprimer aussi facilement que d'autres.