Les avocats sont nos premiers partenaires de justice. Pour moi, ils sont essentiels. Je préfère, de loin, que dans une procédure les personnes suspectées aient des avocats susceptibles de venir nous voir plutôt qu'elles n'en aient pas. Nous sommes davantage en ce cas « à armes égales », surtout dans la phase d'enquête préliminaire.
Par ailleurs, je conçois mes relations avec les avocats comme le font les juges d'instruction. Personne ne sait ce qu'il se passe dans le bureau d'un juge d'instruction lorsqu'un avocat vient le trouver pour parler d'une affaire. Que des avocats passent dans les bureaux des magistrats pour se renseigner sur une affaire, leur faire part d'éléments particuliers, etc. – ce qui était le quotidien du PNF –, je trouve cela normal. C'est un dialogue. Ensuite, les faits sont les faits.