Nous considérons que le prélèvement à la source, en ce qu'il permet la contemporanéité du paiement de l'impôt, est une bonne chose pour la France et les Français, en particulier pour ceux dont les revenus varient d'une année sur l'autre. On peut en débattre longuement, mais c'est le choix que nous avons fait et nous l'assumons.
Je ne confonds pas cette question avec celle de l'accès à internet et de la facilité plus ou moins grande avec laquelle nos compatriotes se connectent au réseau pour faire leur déclaration de revenus. Ce sujet-là dépasse largement celui du mode d'acquittement de l'impôt, et je n'ai guère entendu quiconque s'insurger contre le fait que, pour s'inscrire à Pôle emploi ou bénéficier de certaines aides sociales, il fallait passer par internet.
Puisque M. Mahjoubi a été cité, je souhaite aller jusqu'au bout de son propos : environ 20 % de Français souffrent d'un accès difficile à internet, et 5 % ne sauront jamais l'utiliser, ou avec les plus grandes difficultés. Nous travaillons avec lui à un plan visant à diversifier les moyens d'accès au numérique, singulièrement à l'intention de ceux qui n'y ont pas accès aujourd'hui. À cette fin, des partenariats adaptés seront établis avec les collectivités territoriales et les entreprises, qui ont intérêt à ce que toujours plus de Français aient accès à internet ; je vous incite donc à rencontrer le secrétaire d'État et à le soutenir dans cette action.