Oui, comme un peu partout. Nous suivons une logique du chiffre, non de la qualité. Le nouveau premier président de la Cour des comptes a d'ailleurs indiqué dans son discours d'intronisation qu'il avait deux axes : la soutenabilité de la dette publique et la qualité de la dépense. Il n'a pas dit cela par hasard. Cela est lié à la crise du coronavirus. Nous sommes dans une logique de gestion beaucoup trop sophistiquée – comme l'ont montré les critiques adressées aux agences régionales de santé. Je l'ai écrit dans une tribune publiée dans Le Monde récemment. Pour certains services rendus au public nous ne pouvons raisonner uniquement à travers des indicateurs chiffrés. C'est impossible.
Nous traversons une crise sanitaire, mais il se produit aussi une crise de la justice. La justice manque de moyens. Cependant, si nous raisonnons uniquement à partir de ce manque, nous n'en sortirons pas. Il faut soigner le fond et non seulement les symptômes.