Il est vrai que, régulièrement, des juges d'instruction chevronnés, qui ont ce métier dans le sang, regrettent de devoir quitter leurs fonctions, mais nul n'est propriétaire de ses dossiers. Il est bon de passer le relais, et la règle des dix ans ne paraît pas poser de problème. Pour les chefs de juridiction, la règle des sept ans provoque une certaine anxiété dès la quatrième année, parce qu'ils s'interrogent sur leur devenir. Tout en comprenant cette règle, car un magistrat ne doit pas s'installer trop longtemps dans une cité, ce constat conduit la formation du siège à faire un point régulier avec les collègues parvenus à cinq ans d'ancienneté dans leur poste, pour envisager avec eux les perspectives qui s'offrent. Je pense traduire le point de vue de l'ensemble du CSM en disant que la règle actuelle paraît satisfaisante.