Intervention de Jean-Marie Burguburu

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 10h30
Commission d'enquête sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire

Jean-Marie Burguburu, président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme :

Le code de procédure pénale prévoit qu'ils peuvent s'y rendre mais ils le font rarement et, en ce cas, ils préviennent souvent de leur venue ; il serait mieux qu'ils ne préviennent pas. J'ai évoqué la misère de la justice, mais il faut aussi parler de la misère de la police, avec un manque de moyens patent, des locaux dans un état lamentable et des locaux de garde à vue dans un état pire encore, en contradiction avec les principes élémentaires du respect des droits de l'homme, comme dans les prisons. Les prisons belges sont beaucoup mieux tenues que les nôtres.

En principe, la police est le bras armé du procureur, mais les policiers ne l'entendent pas ainsi ; dans la police il y a la hiérarchie mais aussi les syndicats. Le procureur devrait avoir des relations plus fréquentes avec la police. Dans les grands tribunaux, il suffirait de spécialiser un vice-procureur ou un procureur adjoint chargé d'assurer une liaison permanente avec l'autorité policière pour que les choses se passent mieux qu'actuellement. Je souligne que la tâche de la police est devenue extrêmement difficile : elle n'est plus respectée, ne fait plus peur qu'aux honnêtes gens et une déplorable logique d'affrontement s'est instaurée. L'État a besoin d'un bras armé ; penser que la vie en société irait mieux sans police est une conception irénique. Une bonne justice est rendue avec une bonne police de prévention et d'exécution.

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