Je dis qu'il est possible que ce soit arrivé, parce que ce n'est pas inconcevable, quand on connaît le fonctionnement du ministère. Pardonnez-moi mais le pouvoir, c'est le pouvoir ! Il s'exerce : c'est une responsabilité, on doit rendre des comptes ! En tant que garde des Sceaux, je le faisais au moins trois fois par semaine : deux fois ici et une fois au Sénat. Et puis, je recevais sans arrêt des lettres de parlementaires : on rend des comptes ! Il faut exercer le pouvoir ! On a des informations, il est légitime qu'on en dispose. Je n'ai pas passé mon temps à regarder ce que mon cabinet transmettait, pour information, au conseiller du Président de la République. Il paraissait normal que le Président soit informé des affaires qui étaient sorties dans les médias ou qui allaient sortir. Je ne crois pas que les membres de mon cabinet l'importunaient en l'informant de ces affaires. Pour ma part, je répète que j'ai transmis très peu de choses et que je ne l'ai fait que pour des sujets très sensibles.