Dans vos passionnants cours au Collège de France, vous posez un constat objectif et scientifique sur un phénomène souvent instrumentalisé à des fins populistes dans le débat politique, en outre pollué par la diffusion de fausses informations, via les réseaux sociaux. Quel regard portez-vous sur le traitement de la question migratoire dans ce débat ?
J'ai été longtemps maire d'une commune à la frontière belge, qui a accueilli à la fin du XIXe siècle jusqu'à 70 % d'étrangers, en l'occurrence des Flamands qui ne disposaient pas du droit de vote en France.