Il y a selon moi une part d'hypocrisie très nette. Du fait que nous ne parvenons pas à résoudre cette question du logement pour la population, nous évitons de la prendre à bras le corps et nous nous tournons vers l'État. Par ailleurs, les collectivités les plus allantes sont celles où le nombre d'immigrés a fortement diminué. Durant les années 80, 30 % de la population parisienne était d'origine immigrée (née étrangère à l'étranger) contre 20 % aujourd'hui. Les arrondissements de l'accueil des premières migrations à Paris, de première étape vers l'intégration, sont devenus des quartiers gentrifiés, d'où sont chassées les populations immigrées vers la Seine-Saint-Denis où le taux de concentration de l'immigration constitue un frein à l'intégration et aux dynamiques positives.