Intervention de Sonia Krimi

Réunion du mercredi 9 juin 2021 à 16h30
Commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d'accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Je suis ravie d'accueillir la Cimade et Amnesty International, avec lesquels je travaille beaucoup pour l'Egypte, et France Terre d'asile. Votre présence a énormément de valeur pour nous. Nous avons commencé par entendre les personnes qui doivent et peuvent orienter nos travaux. C'est vous dire l'importance que vous avez dans le système d'asile et d'intégration.

Nous souhaitons demander des précisions. Nous avons décidé d'écouter et d'entendre dans le cadre de cette commission d'enquête le parcours de différents migrants. Nous serons demain à Calais où nous en rencontrerons d'autres. Vous êtes situés en face de ces migrants. Vous leur offrez une protection et vous permettez la protection de leurs droits fondamentaux.

J'ai passé du temps à Mayotte qui est une prison à ciel ouvert. Mayotte est un territoire qui a besoin d'un plan Marshall. Ce qui s'y passe dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Les enfants ne mangent pas à la cantine, mais à la soupe populaire et ils dorment dans des carcasses de voiture. Le racisme entre les ethnies de cette île constitue une bombe à retardement. Nous avons tous ici conscience de la situation catastrophique de l'immigration, de l'asile et de l'intégration presque absente à Mayotte. Pour l'ensemble de ces raisons, je propose de mettre de côté la question de Mayotte avant d'y revenir peut-être plus tard.

Vous avez aussi parlé de la Libye. Je remercie Sofia Dagna pour son intervention. Je veux bien couper les relations avec tous les pays qui ne respectent pas les droits de l'homme, mais, en tant que spécialiste du Moyen Orient, je vous assure que nous ne parlerons plus à personne. Je tiens ce propos en toute responsabilité. En tant que présidente du groupe d'amitié France-Egypte, je me bats, et ce n'est pas simple. J'essaie d'avancer en essayant de trouver des solutions « smarts » tout en conservant nos valeurs.

Vous avez détaillé la partie relative à l'accompagnement juridique des migrants et dressé le bilan du droit d'asile en France. J'aimerais des précisions sur les problématiques majeures auxquelles vous êtes confrontés. Que peut-on faire pour vous aider dans vos missions d'accompagnement ? Pouvez-vous les résumer ?

Vous avez parlé de Grèce, d'Italie et d'Espagne, où les migrants s'arrêtent à présent avec ce qui se passe en Amérique latine. Pouvez-vous présenter des mauvais, mais aussi de bons exemples dont nous pourrions nous inspirer en tant que députés ?

Vous avez beaucoup parlé du mur entre les migrants et l'administration française. Comment jugez-vous l'accès aux besoins essentiels, à l'alimentation, au logement, aux soins et à l'éducation, pour les migrants et les demandeurs d'asile ? Merci et bravo.

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