Un point fondamental concerne les conséquences de la dématérialisation. Nous ne pouvons continuer d'avoir des parcours de personnes se heurtant à un mur technique.
Nous sommes la seule association présente à suivre des personnes étrangères en rétention. Ce sujet est extrêmement important. Il y a eu des modifications et des trajets extrêmement rapides en sortant de prison vers le centre de rétention avant l'expulsion, ce qui constitue un non-respect des droits. Il est important de lutter contre ce phénomène.
Enfin, un point important concerne l'accélération et la simplification des processus. Nous consacrons beaucoup d'argent et de temps à traiter des dossiers dans des conditions qui ne permettent pas d'aller vite. Lorsque nous demandons à une personne étrangère de prouver qu'elle est en France depuis dix ans et qu'un fonctionnaire zélé demande à cette personne de justifier mois après mois sa présence en France, cette situation constitue une perte de temps.
Enfin, nous demandons l'abandon des nombreux contrôles exercés à l'égard de personnes étrangères et de la suspicion systématique. Il ne faut pas imaginer que les personnes présentant une demande d'asile cherchent à frauder. Des accords avec des pays permettraient de valider ces documents sans avoir à les écarter systématiquement.