Je partage à 100 %, voire à 150 %, ce que vient d'indiquer la Défenseure des droits et je pourrais reprendre mot pour mot certains de ses propos.
J'ai été bouleversé lors de notre visite, non pas en tant que président du CCNE ou médecin, mais comme citoyen, de voir comment certains droits étaient bafoués. J'ai également été frappé par l'extrême dignité des personnes que nous avons rencontrées. Nous leur devons un profond respect pour la manière dont elles tentent de s'organiser.
Le CCNE s'intéresse aux enjeux éthiques des grandes questions de santé sous deux angles : les avancées technologiques, comme celles de la génétique, de la procréation et des neurosciences, mais aussi, depuis plusieurs années, les aspects sociétaux, dans le cadre d'une vision globale de la santé allant au-delà de l'hypertechnicité qui s'est développée, c'est-à-dire au sens du bien-être de la personne dans son environnement, qui est celui de la société.
Le CCNE, que j'ai l'honneur de présider depuis quelques années, est une instance indépendante qui a notamment été impliquée dans les états généraux de la bioéthique – lesquels ont précédé, en 2018, la révision de la loi de bioéthique – et qui peut s'autosaisir de certains sujets. Je laisse Pierre-Henri Duée vous en dire davantage sur nos travaux concernant les migrants.