S'agissant des mineurs non accompagnés, un fichier a été créé, que nous sommes plusieurs ici à avoir combattu ; le projet de loi sur la protection de l'enfance va en outre obliger les départements à l'utiliser sous peine de sanctions financières. Le dispositif était censé permettre de lutter contre le nomadisme des mineurs non accompagnés, mais on constate aujourd'hui, comme à l'époque, que les départements utilisent eux-mêmes ce phénomène et que le fichier, indépendamment de son caractère scandaleux, semble avoir échoué à le combattre. Disposez-vous de chiffres concernant les réévaluations par les départements d'enfants déjà déclarés mineurs ?
Avez-vous des préconisations à formuler, dans le respect du droit, à propos de la santé de ceux que l'on appelle les Marocains de Paris, qui représentent une assez faible proportion des mineurs non accompagnés mais focalisent l'attention de ceux qui se livrent à une instrumentalisation nauséabonde du sujet ? Comment envisager leur prise en charge en psychiatrie et en addictologie ?
Plus généralement, comment pouvons-nous réhabiliter l'humanisme et la défense des droits de l'homme, caricaturés sous le nom terrible de droits-de-l'hommisme ?