Madame Vergiat, la Ligue des droits de l'homme est évidemment présente à Mayotte, et pour cause : il y a de quoi faire ! Sur le site internet de votre association, il est indiqué qu'en 2006, il y a eu environ 16 000 reconduites à la frontière au départ de Mayotte : c'est une moyenne annuelle, mineurs compris. Je suppose que si vous comptez les sorties, vous comptez également les entrées, mineurs compris. Pourriez-vous communiquer à notre commission d'enquête toutes les données chiffrées que vous détenez, afin de mesurer l'importance des entrées sur notre territoire entre 2007 et 2021 ?
Madame Charles, comme la rapporteure l'a dit, nous connaissons tous l'action du GISTI en faveur de l'aide aux étrangers présents sur le territoire français, particulièrement en matière juridique et administrative. Vous promouvez également la liberté de circulation des migrants sur le territoire. Je souhaiterais connaître les implications de cette promotion de la liberté de circulation et les dispositifs d'accompagnement qui sont mis en place pour éviter l'oisiveté, notamment des mineurs. Développez-vous des partenariats pour apporter une base éducative à ces mineurs ? Comprenez que la liberté de circulation d'enfants mineurs, ou même d'adultes oisifs, a son revers. À Mayotte, nous le constatons au quotidien, la corrélation ayant été établie entre violence et immigration – et ce n'est pas moi qui le dis. Comment donc contribuez-vous à cet équilibre ?