Pour illustrer la manière dont nous essayons de décrisper le débat, je rapporterai une expérience que j'ai vécue lorsque j'étais présidente à Calais. Nous avions acheté un bien immobilier pour y faire de l'accueil de jour. Au départ, les habitants du quartier ont eu peur et refusé qu'on s'y installe. Nous avons alors décidé, avec la mairie, d'aller à la rencontre des Calaisiens. Notre premier échange a été assez virulent mais nous les avons accompagnés, le projet a été réalisé et désormais, ce lieu d'accueil est très bien accepté. C'est la rencontre qui a permis d'en arriver là. Les personnes que nous accueillons sont des hommes, des femmes et des enfants, comme vous et moi. L'étranger fait peur quand on ne le connaît pas mais quand on le rencontre, ça change la vie et le regard.