J'ai échangé avec Olivier Pliez, un chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui a travaillé sur les villes du Sahara à partir des années 1990. Il voit dans les déplacements de populations depuis la Libye des mouvements circulaires davantage que des mouvements linéaires conduisant à une installation en France. Vous avez indiqué que le passeport Talent était une forme d'adaptation à des réalités actuelles. Ma question part des réalités historiques de ces mouvements circulaires autour du bassin méditerranéen. Les visas sont-ils en phase avec ces réalités historiques ? J'ai l'impression que la gestion administrative des visas n'est pas en phase avec la réalité humaine des déplacements. Les allers et venues constituent toute une richesse. Pensez-vous que le dispositif actuel est suffisant ?