Les thématiques abordées par Lydie couvrent l'essentiel du spectre de notre intervention. Je présenterai tout de même la notion de ville refuge ou ville accueillante.
Les villes refuges sont un concept qui a repris de la vigueur à compter de 2015 en France, lorsque le Gouvernement français a demandé de l'aide aux collectivités locales pour gérer la présence de personnes migrantes. Il s'agit avant tout d'une mobilisation française qui a pris corps au travers d'associations comme l'association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA). Cette dynamique s'est ensuite développée au niveau européen. Les villes expriment leur volonté de s'engager dans l'accueil de personnes considérées par le pouvoir national comme marginales, afin de leur fournir des conditions de vie et de résidence dignes au niveau local. Il s'agit avant tout de trouver des solutions pratiques et concrètes pour leur venir en aide.
L'activation des leviers d'action des villes pallie ainsi aux défauts de gestion de l'accueil au niveau national, qui ont été à plusieurs reprises mis en évidence par des chercheurs et des associations. Il existe des tensions objectives entre la possibilité, la volonté et la capacité de l'État à prendre en charge ces personnes et les capacités des villes. Il serait souhaitable que la coopération entre ces deux niveaux soit plus fructueuse afin d'améliorer les conditions de vie des personnes accueillies.