Nous partageons le constat selon lequel le sujet de l'immigration a été complètement accaparé par le ministère de l'intérieur. La vie des personnes migrantes recouvre les champs de compétences de très nombreux ministères, qu'il s'agisse de l'accès à la justice, à l'éducation, au travail, à un titre de séjour. Réduire la gestion des migrations au ministère de l'intérieur revient à réduire la vie de ces personnes à la sécurité et à la gestion des frontières. Cela pose un problème de stigmatisation de ces populations. Nous sommes désireux de pouvoir discuter de l'accueil et du respect des droits des personnes migrantes avec chacun des ministères compétents.
Durant la crise du Covid-19, nous avions interpellé le ministère de la santé quant à l'accès des personnes migrantes, précarisées et en situation irrégulière aux moyens de se protéger du virus. Le ministère de la santé nous avait renvoyés à la compétence du ministère de l'intérieur. Cela est révélateur de l'enjeu que vous mentionnez.