Vous évoquiez une réflexion sur la spécificité des soins en santé mentale. Nous sommes pleinement inscrits dans cette réflexion. Nous avons mis en place à la demande du président de la République des dispositifs de prise en charge globale du psychotraumatisme, les centres régionaux de psychotraumatisme. Ces dispositifs accueillent tout type de public ayant subi tout type de violences. Ils ont donc vocation à accueillir les publics migrants et les publics souffrant de troubles de stress post-traumatique dus notamment à leur parcours de migration. Ces publics sont souvent allophones et issus de cultures étrangères, les soins qui leur sont prodigués sont donc à la fois spécialisés sur les questions de prise en charge du psychotraumatisme et prennent en compte les spécificités culturelles et les points d'interface entre la psychiatrie et les cultures étrangères.
Dix dispositifs ont été créés au début de l'année 2019. Depuis, la DGOS a financé cinq autres dispositifs supplémentaires sur le territoire. Nous disposons donc actuellement de quinze centres régionaux de psychotraumatisme. Leur création est très récente et ces établissements sont donc encore en train de se structurer. Tous ne proposent pas encore actuellement une telle offre spécialisée mais notre objectif est de les accompagner à le faire au cours des prochaines années.