Intervention de Sonia Krimi

Réunion du mercredi 7 juillet 2021 à 17h30
Commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d'accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Merci pour vos retours. Je retiens un point très important : le manque d'harmonisation. Il existe partout : entre les départements, les institutions, les associations, les scientifiques.

Le préfet des Hauts-de-France explique qu'il suit des objectifs de lutte contre le trafic humain, contre la prostitution, contre les passeurs. Ces objectifs sont louables. Pour lui, empêcher l'installation d'un campement revient à empêcher l'installation d'un réseau de passeurs. Ce sont ses arguments mais il y a des arguments en face.

Depuis 2007, l'immigration est devenue un visage du ministère de l'intérieur. Nous en saisissons toutes les conséquences et toutes les défaillances aujourd'hui. Je rejoins vos analyses. À Grande-Synthe par exemple, le maire a essayé d'être à l'écoute, de coordonner, de jouer le rôle d'une cellule d'organisation et d'accompagner au maximum les gens vers les soins, l'éducation, la reconnaissance de leurs droits. Je constate un avant et un après le changement politique. J'en reviens à ce problème d'harmonisation et de travail entre les différentes institutions.

Je me suis rendue à Mayotte et j'ai rencontré le proviseur du collège de Doujani. À Doujani, la soupe populaire offre le petit-déjeuner aux élèves le matin. Cela existe aujourd'hui en France. Des enfants, des mineurs, des jeunes gens se trouvent en classe et n'ont pas de chaussures. Bien évidemment, j'ai visité le centre de rétention, j'ai rencontré toutes les instances étatiques et religieuses. Mayotte, c'est l'enfer sur terre. L'on parle de Mayotte comme l'on parle de Calais, d'ailleurs. Nous sommes là pour trouver des solutions à des sujets qui fâchent. Le Covid a révélé la gravité de la situation qui existait déjà. Les avancées sont insuffisantes pour permettre un accès digne au droit et à la santé, en particulier pour les migrants.

Je prends note des paroles de messieurs Véran et Mesnier ; merci de nous les avoir rappelées. Nous les prendrons en compte. Il est important de rappeler les engagements pris. Je trouve leurs deux propositions très intéressantes et il faut qu'elles puissent voir le jour.

Je remercie toutes les personnes qui travaillent avec vous, et qui vous aident à être devant nous aujourd'hui avec autant d'enthousiasme malgré les difficultés.

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