Comme je l'ai déjà souligné, je suis convaincue que les chercheurs ne sont pas suffisamment impliqués dans la définition des politiques publiques. Je vous rejoins également sur le fait que les évaluations de celles-ci manquent. L'exemple que vous avez pris concernant le contrat d'accueil et d'intégration, et sa transformation en contrat d'intégration républicaine est très parlant, et je retiens de votre propos l'éparpillement qui peut exister en matière de politiques entre les ministères ou les différentes administrations.
L'immigration étant structurelle, il semble nécessaire d'y apporter des réponses avec des politiques publiques claires plutôt que de continuer à la gérer comme un phénomène qui serait conjoncturel (avec possiblement des changements d'orientations à chaque élection).
Je souhaiterais savoir si vous considérez que les demandeurs d'asile devraient pouvoir travailler dès leur arrivée sur le sol français (par exemple sur des métiers en tension). Sachant – M. Verdugo – que vous avez réalisé des recherches au niveau européen, des comparaisons peuvent-elles être effectuées par rapport à nos voisins et des bonnes pratiques seraient-elles à mettre en avant, en plus des propositions que M. Rapoport a déjà commencé à formuler. Je termine en vous demandant votre avis sur un éventuel développement du parrainage citoyen pour les réfugiés apatrides ou bénéficiant d'une protection.