C'est pour moi un honneur de recevoir ceux qui, comme vous, œuvrent à l'intégration des réfugiés en leur permettant notamment de mieux exprimer leurs peurs et leurs inquiétudes, mais aussi leur bonheur.
Après des années de débats sur l'immigration, portant par exemple sur les distinctions entre intégration et assimilation, ou sur l'opportunité d'un changement de patronyme, la maîtrise du français apparaît comme un vecteur indéniable d'intégration. Ainsi que nous l'a rappelé M. Adami tout à l'heure, si la connaissance de la langue ne suffit pas à une intégration réussie, sa méconnaissance y est à n'en pas douter un obstacle.
Malgré l'augmentation du volume d'heures de cours de français dans le cadre du CIR, de nombreux étrangers peinent encore à parler notre langue. Pour quelles raisons ? Le français appris par les migrants ne semble en outre pas toujours adapté aux métiers qu'ils exercent. Comment les dispositifs existants pourraient-ils être améliorés ? Nous ne cherchons pas ici de coupables. Nous souhaitons simplement une simplification des procédures actuelles, aussi bien dans l'intérêt des migrants que de l'administration ou encore des citoyens ordinaires auxquels ils ont affaire.