Je remercie du fond du cœur les personnes accueillies aujourd'hui pour leur action, car la situation est de plus en plus complexe. Aucune politique, de droite comme de gauche, n'a jamais réussi à gérer ce problème. Les migrations sont d'ailleurs devenues un problème parce que personne n'a réussi à le gérer ni à l'intégrer de façon structurelle. Il est surtout évoqué sur les plateaux de télévision.
Depuis que les talibans ont pris le pouvoir, une cellule de crise a été constituée, en lien direct avec le quai d'Orsay. Nous avons transféré un nombre considérable de dossiers transmis par les députés. Il convient de faire preuve de nuance en matière d'immigration. Si certains sont des rêveurs, pour d'autres, l'image des migrants est très négative : ils seraient tous jeunes, noirs et violents. La vérité est à mi-chemin de ces deux visions extrêmes. Il est faux d'affirmer que le gouvernement n'a rien fait. L'aéroport de Kaboul est devenu plus dangereux que les alentours et nous étions incapables d'y envoyer quiconque, même avec des laissez-passer. Nous n'avons pas eu le temps de rassurer individuellement toutes les personnes concernées.