Les femmes migrantes peuvent être la proie de réseaux de prostitution structurés. Tel est notamment le cas des femmes venant du Niger. Sans qu'il y ait prostitution, elles peuvent également se trouver sous l'emprise d'un ou plusieurs hommes qui les hébergent. Savez-vous s'il existe des associations qui œuvrent pour soustraire ces femmes aux trafics et à la traite ? Quelles sont vos préconisations en matière de formation et d'apprentissage pour les femmes concernées ? Les femmes qui arrivent ne peuvent parfois suivre des cours de langues, car ils sont donnés à des horaires incompatibles avec le soin qu'elles doivent apporter à leurs enfants, notamment pour les scolariser. De surcroît, les écoles peuvent être très éloignées des lieux d'hébergement, ce qui entraîne des difficultés. Enfin, les femmes qui émigrent laissent parfois des enfants sur place. Or, se trouvant en situation précaire à leur arrivée, elles retombent enceintes. J'ai le sentiment qu'elles s'enfoncent dans la précarité en ayant à nouveau des enfants en bas âge à leur charge. Ce peut être propre aux femmes venant d'Afrique subsaharienne. J'ai rencontré des Tibétaines ayant adopté une autre approche : elles s'installent, elles travaillent et elles ne font pas d'enfants.