Nous avons pu mesurer lors de nos déplacements l'écart entre le droit et la réalité de ce que vivent au quotidien les mineurs non accompagnés ou, parfois, accompagnés – nous avons notamment rencontré des jeunes Soudanais de 15 ou 16 ans à Calais et nous sommes allés dans des squats du 93.
La remarque de Sylvain Perrier sur les personnels de l'éducation nationale, qui constituent le dernier rempart, est importante. La solidarité qui se manifeste à travers le monde enseignant et les associations est magnifique, mais pas suffisante. Il y a un grave problème de responsabilité de tous les autres acteurs en ce qui concerne les mineurs non accompagnés. Nous avons bien vu toutes les difficultés, tout ce que l'État n'assure pas comme il le devrait en matière d'accès au droit.
S'agissant des enfants que vous accueillez et accompagnez, constatez-vous des parcours nouveaux ou différents depuis deux ou trois ans ?