Monsieur Cadoret, vous avez été conseiller auprès du délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Comment appréciez-vous l'évolution des stratégies ? Quel est leur impact sur les étudiants étrangers ? La situation s'est-elle dégradée du fait de la crise sanitaire ? Rencontrez-vous des situations de pauvreté extrême et comment lutte-t-on contre ?
Monsieur Roumegas, vous êtes le spécialiste des relations internationales du CNOUS. Ayant moi-même été étudiante étrangère, j'ai pu apprécier la qualité de l'accueil et l'humanité dont font preuve les personnes qui travaillent dans tous les CROUS, tout en respectant la loi, bien évidemment. Je me souviens de leur engagement pour essayer de trouver des solutions. Je n'oublierai jamais tout ce que vous avez fait pour moi !
Vous avez évoqué la stratégie d'attractivité pour les étudiants internationaux « Bienvenue en France », présentée par le Premier ministre en 2018. Je fais partie des députés qui n'y étaient pas très favorables car, même si elle comporte des aspects positifs, elle a contribué à l'affaiblissement de nos relations avec les pays historiquement très présents dans nos universités. Par ailleurs, avec la crise sanitaire, les étudiants des pays émergents que l'on souhaitait favoriser ne sont pas venus. Ne serait-il pas intéressant de conserver l'exception francophone, en complément de l'accueil des étudiants européens, d'autant que le prochain sommet de la francophonie aura lieu à Djerba en novembre 2021, en présence du Président de la République ?
Selon vous, qu'apportent les étudiants étrangers en France ? Est-ce une richesse ? Quelles sont les relations entre étudiants français et étrangers dans les établissements ? Vous suivez ces étudiants jusqu'au moment de leur insertion professionnelle : pourriez-vous nous en dire un peu plus ? Décident-ils de repartir ou de rester ?