Il faut que tous les étudiants aient en tête la situation des CROUS. Comme cela a été rappelé lors de l'audition précédente, ils hébergent un tiers d'étudiants internationaux. S'ils ne répondent pas toujours aux demandes qui leur sont faites, c'est parce qu'ils ont à gérer une pénurie d'hébergement. Nous autres, parlementaires, sommes peut-être un peu éloignés de la réalité, mais c'est nous qui votons le budget et qui pouvons décider d'augmenter le parc d'hébergement des CROUS. Vous avez remercié la France pour son accueil et les conditions dans lesquelles vous étudiez, et c'est très bien, mais il faut aussi savoir que les CROUS manquent de moyens. Quant à l'idée selon laquelle il pourrait exister, en leur sein, une forme de racisme systémique, je rejoins la rapporteure : je crois que vous ne connaissez pas les gens qui y travaillent et qui sont au service d'une tout autre idée.
Vous avez fait un exposé extrêmement précis de toutes les difficultés que vous pouvez rencontrer, à la fois dans votre pays de départ – ce sur quoi nous n'avons que peu de prise –, et à votre arrivée en France. Il est certain que nous devrons nous pencher sérieusement sur la question de l'INE.
J'aimerais avoir votre avis sur l'augmentation des frais de scolarité. Pour l'instant, elle est globalement compensée par les universités – le vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU) nous le confirmera – mais ce ne sera plus le cas très longtemps. Pensez-vous que cette augmentation constituera pour les étudiants du Sénégal un frein, voire un véritable obstacle et qu'elle les empêchera de venir étudier en France ? Ou bien ne sera-t-elle qu'une étape supplémentaire dans leur parcours du combattant ? Vous représentez les étudiants d'une trentaine d'associations, vous connaissez leur situation : l'augmentation des frais de scolarité risque-t-elle de briser le parcours universitaire en France des Sénégalais ?