Nous avons pris en compte vos remarques. J'ai bien noté qu'il fallait réfléchir à l'INE : c'est une tracasserie administrative, qui peut avoir de conséquences importantes sur la vie d'un étudiant étranger au moment de son installation.
Nous demanderons au ministère de nous indiquer le nombre de bourses attribuées aux étrangers au titre de la stratégie « Bienvenue en France », puisque vous nous dites que personne, dans votre entourage, n'en a bénéficié. Au sujet de l'OFII, vous avez parlé à juste titre de la communication non-verbale, qui est effectivement essentielle. Il importe évidemment de veiller à la qualité de l'accueil des étrangers. Nos collègues Stella Dupont et Jean-Noël Barrot, dans leur rapport d'information relatif à l'intégration professionnelle des demandeurs d'asile et des réfugiés, ont déjà préconisé un renforcement des moyens alloués aux services qui, dans les préfectures, gèrent l'accueil des étrangers. Des progrès sont en cours mais il faut continuer, parce qu'il suffit parfois d'une brebis galeuse qui ne fait pas son travail pour discréditer l'ensemble d'un groupe – c'est vrai aussi pour les députés.
Vous venez du Sénégal ; Léopold Sédar Senghor a été député français de 1945 à 1958, avant de devenir, en 1960, président de la République. Vous venez d'un pays fondateur, puisque Senghor est, avec Habib Bourguiba, le cofondateur de la francophonie. S'il y a des étudiants tunisiens et sénégalais en France, c'est parce que nous avons tissé des liens avec ces pays francophones, liens qu'il importe d'entretenir – ce pourrait être l'une des recommandations de notre rapport. Il convient de maintenir cette « exception francophone », en continuant à accueillir et à accompagner plus et mieux les étudiants francophones qui viennent dans notre pays.