Intervention de Sébastien Nadot

Réunion du jeudi 9 septembre 2021 à 11h15
Commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d'accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

Je vous remercie de nous avoir fourni des données chiffrées. Lors de son audition, François Héran, professeur au Collège de France, nous avait indiqué que les études étaient le premier motif de migration vers la France, et ce sans même prendre en compte les chercheurs.

Lorsque l'on discute de la question migratoire en France, il faut avoir à l'esprit que la question des étudiants est tout à fait essentielle. Et donc aussi celle des moyens qui sont adossés aux objectifs assignés aux universités. Nous avons entendu vos propos sur le sous-financement des établissements universitaires et de recherche. Toute la bonne volonté des universités ne pourra pas pallier ce problème et il faudra donc sérieusement mettre en adéquation les objectifs et les moyens. Nous devrons aussi aborder le pari sur le temps long, que vous avez mis en avant.

Je souhaiterais que vous présentiez plus en détail le programme PAUSE. Il est tout à fait d'actualité et a été redynamisé pendant l'été pour faire face à la situation des chercheurs afghans. Ce programme avait été lancé par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères en 2017, mais on ne le connaît pas suffisamment. Il mobilise environ 90 établissements d'enseignement et de recherche. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA), le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) et l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) en sont parties prenantes. La CPU contribue à sa mise en œuvre depuis le début. Quel est votre regard sur ce programme et sur ses manques ?

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du Parlement et des services de l'État ?

Disposez-vous de données sur le nombre d'installations dans la vie professionnelle des étudiants étrangers en France à la suite des études qu'ils y ont suivies ? J'ignore si ces statistiques existent, mais c'est un sujet vraiment intéressant dans le cadre des travaux de cette commission d'enquête.

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