À travers vous, j'adresse mes remerciements aux présidents d'université et à l'ensemble des personnels de vos établissements. La crise sanitaire a montré que l'université avait des ressources extraordinaires, qu'elle était capable de faire preuve d'agilité et d'affronter seule des situations difficiles.
Quand on parle de politique migratoire en France, la première chose qu'il faut avoir à l'esprit est que la plus grande partie des gens qui viennent dans notre pays le font pour les études et la recherche. Cela fait donc des universités françaises des lieux essentiels pour mieux aborder la question migratoire et définir des politiques publiques aussi satisfaisantes que possible.
Dans vos propos, je relève la volonté de préserver le dynamisme. Parmi vos suggestions figure la coordination à l'échelle européenne du programme PAUSE. Il faudra effectivement approfondir la question, notamment dans la perspective de la future présidence française de l'Union européenne. Vous proposez également d'utiliser au mieux le maillage international dont dispose la France. À cet égard, outre le réseau consulaire, il convient de mentionner nos centres de recherche à l'étranger, notamment les instituts Pasteur. Nous avons des atouts extrêmement forts à faire valoir, mais cela suppose d'y consacrer des budgets suffisants. J'appelle donc mes collègues à ne pas oublier, lors du rendez-vous annuel du projet de loi de finances, les propos qui ont été tenus aujourd'hui.
La loi de programmation de la recherche a semé le trouble à l'université du fait du manque de visibilité d'un certain nombre de financements. Les contrats de plan État-région doivent eux aussi être pris en compte. Bref, il faut être vigilant sur les aspects budgétaires. L'université française est un outil extraordinaire, mais on a souvent tendance à l'oublier dans les politiques publiques. La question migratoire nous montre qu'il faut absolument s'en préoccuper. Certes, l'université est confrontée à bien d'autres enjeux, mais celui-là me paraît essentiel.
Dans le temps contraint dont nous disposions, vous n'avez pas pu restituer l'ensemble des questions qui se posent. Nous sommes donc preneurs de nouveaux échanges, y compris s'agissant de dispositifs qu'il conviendrait d'aménager, que ce soit localement ou à travers la CPU.
Merci, enfin, d'avoir montré que le plan « Bienvenue en France » ne repose pas sur de vains mots : on peut s'appuyer sur l'existant pour le mener à bien. Encore faut-il, pour ce faire, que les moyens soient à la hauteur des objectifs.