Il est essentiel pour l'insertion de ces personnes de continuer à développer des cours de français, et de maintenir le quantum à un bon niveau. M. de Warren et moi avons beaucoup milité lors d'auditions parlementaires à ce sujet.
Deuxièmement, on ne s'insère bien que dans des pôles économiques. On ne peut espérer que ces personnes s'insèrent dans notre république en les isolant au fin fond de la campagne.
Enfin, il faut développer des résidences sociales. Nous avons des petits succès : nous avons évoqué les 15 % d'anciens demandeurs d'asile qui rentrent dans nos logements accompagnés. Des difficultés persistent néanmoins pour faire évoluer les personnes dans le logement social, parfois abusivement qualifié de logement très social, ce qui ne figure pas dans le code de la construction et de l'habitation (CCH). Il faut que tout le monde comprenne que les différences font la richesse de notre pays. Nous devons développer des résidences sociales pour favoriser l'insertion de ces personnes qui ont leur propre trajectoire, et qui doivent désormais apprendre une langue et un métier. Il faut d'abord leur assurer des conditions pour qu'ils se reconstruisent, avant de les insérer dans des dispositifs. Par ailleurs, ces résidences augmentent le quantum de logement social pour les communes carencées par rapport à l'article 55 de la loi SRU.