Les Italiens ont été précurseurs en matière de médiation culturelle. Ils ont déterminé les missions et les fonctions du médiateur culturel, ainsi que les compétences nécessaires à l'exercice de ce métier. La France est en retard dans le domaine. Des médiateurs culturels sont présents dans de nombreuses associations d'aide aux migrants ou réfugiés, notamment celles effectuant des maraudes. Le contact avec la police est toutefois limité, car cette dernière n'est pas impliquée dans le parcours de demande d'asile.
Je rejoins le propos de Sophie Bilong sur la reconnaissance de ce rôle de médiateur culturel. Ces postes sont souvent moins rémunérés que les travailleurs sociaux et occupés par des personnes ayant vécu la migration, mais non formées. Il conviendrait d'accompagner une valorisation de leurs compétences.
Une réflexion sur le métier de médiateur culturel pourrait être menée, car il peut être une porte d'insertion professionnelle pour de nombreux primo-arrivants. En effet, il existe une compétence linguistique et un vécu dont nous ne disposons pas. Faire de cette fonction un métier permettrait de le cadrer, de s'assurer d'une distanciation adéquate dans les échanges avec les personnes en situation d'extrême précarité ou vulnérabilité.
Selon moi, cette réflexion autour du métier de médiation culturelle serait utile et constructive afin de le valoriser davantage. À ma connaissance, cette réflexion a débuté dans le milieu médical.