Le programme « cohabitation solidaire » a pour origine la crise syrienne qui avait suscité beaucoup d'émotions. La population s'était rapidement proposé d'accueillir des personnes au sein de leur famille. C'est à nouveau le cas aujourd'hui face avec la crise afghane qui a entraîné de nombreuses adhésions au dispositif.
Le programme est géré via un appel à projets cofinancé par la DIHAL et la DGEF pour plus d'un million d'euros. Depuis 2017, vingt associations se sont mobilisées à la recherche de foyers d'accueil et des logements pour organiser cette cohabitation avec des réfugiés. À date, près de mille réfugiés ont été accueillis dans ce cadre.
En termes de résultats, 70 % des sorties se font vers un logement. Ce dispositif transitoire permet aux réfugiés de s'intégrer, d'apprendre la langue et de se faire aux codes sociaux plus rapidement. De ce point de vue, le dispositif est très intéressant mais il est limité par le fait qu'il repose sur le volontariat. Entre les crises syriennes et afghanes, les remontées ont été très peu nombreuses malgré le travail fait par les associations.
Ce programme mériterait une communication plus forte, notamment de la part des acteurs politiques. Les familles accueillantes ont l'assurance d'un suivi d'une durée a minima d'un an lorsqu'un réfugié entre dans le dispositif, ce qui permet le règlement de questions administratives.