Intervention de Sonia Krimi

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h15
Commission d'enquête sur les migrations, les déplacements de populations et les conditions de vie et d'accès au droit des migrants, réfugiés et apatrides en regard des engagements nationaux, européens et internationaux de la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Je rappelle que Stella Dupont a été maire de Chalonnes-sur-Loire durant une dizaine d'années. Elle parle donc par expérience. Il en est de même pour Bénédicte Pételle. Ces auditions nous permettent aussi de sortir de nos expériences personnelles afin de disposer d'une vision plus large et plus globale du sujet.

Je vous rejoins sur la question des cohabitations solidaires. J'ai retenu votre idée d'une communication beaucoup plus forte. Comme je l'expliquais lors de l'audition précédente, avec la parution de la photo du petit Alan Kurdi, un grand nombre de personnes étaient prêtes à accueillir des réfugiés. À l'inverse, après une expérience malheureuse, vous souhaitez que tout le monde reparte. Ce constat est extrêmement simple, mais c'est celui de l'opinion publique. La politique migratoire n'échappe pas à ce manque de vérité et de chiffres et nous sommes d'accord sur la complexité du sujet.

J'aimerais toutefois savoir jusqu'où, selon vous, il est possible de pousser l'interministérialité en matière d'immigration. Si la tête de dispositif est plus politique, elle peut être capable d'obtenir des financements, de faire respecter les administrations, etc. Devons-nous aller jusqu'à un commissariat ou une agence ?

Sur la période précédant 2007, la majorité des personnes que nous avons interrogées ont confirmé que chacun des ministères, qu'il s'agisse des affaires étrangères ou de l'intérieur, jouait son rôle. Pour autant, les sujets de la santé, du logement et du travail ne doivent pas être ignorés. Il faut donc prendre en considération ces cinq compétences ministérielles. Il est important d'être orienté et accueilli dès l'arrivée, avec une démarche globale. Nous avons parlé du français, des compétences et de la médiation culturelle. Nous appuierons certainement le développement de cette dernière, comme en Belgique ou dans les pays anglo-saxons.

En Égypte, au Caire, place Tahrir, il existe le Mougamma : un immense bâtiment regroupant l'ensemble des administrations de l'État. Comme vous l'exprimiez, les réfugiés n'ont pas une culture de la décentralisation dans leur pays d'origine. Par conséquent, les médiateurs culturels et une formation adaptée dès l'arrivée en France sont importants. Cela rejoint les propos de Stella Dupont et Bénédicte Pételle sur un gain de temps afin que les réfugiés soient accueillis et accompagnés le plus rapidement possible, etc.

J'aimerais vous entendre préciser les limites et les avantages de l'interministérialité.

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