Ce sujet est aussi vaste que redoutable et il mériterait à lui seul une autre commission d'enquête puisqu'il touche aux causes profondes de la migration qui renvoient à une multiplicité de facteurs.
J'ai évoqué précédemment les plans d'action développés avec neuf premiers pays qui visent précisément à mettre en synergie nos instruments d'action extérieure qui couvrent les volets de l'organisation d'une migration légale, de la lutte contre la migration illégale, et d'intervention sur ses causes profondes et de coopération en matière de réadmission ou de retour. Notre politique n'est pas réductrice parce que nous savons que pour réussir, il convient de couvrir l'ensemble spectre.
S'agissant plus spécifiquement du volet d'intervention sur les causes profondes, la NDICI constitue un instrument unique. J'ai indiqué qu'au moins 10 % de ce budget serait dédié aux questions migratoires dans toutes leurs dimensions, y compris les causes profondes. L'Union européenne dispose donc d'une capacité d'action, elle a la volonté politique et elle est organisée. En outre, la Banque européenne d'investissement (BEI) se dotera d'un mandat élargi pour renforcer ses programmes et ses interventions, notamment sur le continent africain. Cet ensemble de moyens nous permettra d'agir sur les différents secteurs.
L'Union européenne est en pointe en matière de lutte contre le changement climatique, ce qui comporte un compartiment adaptation qui touche particulièrement les agriculteurs. L'Union européenne agit avec les États membres à travers l'Agence française de développement, en matière d'insertion professionnelle et en matière d'infrastructures qui sont fondamentales pour l'activité économique.
Nous travaillons activement non seulement avec la Direction générale en charge des partenariats internationaux à la Commission européenne qui gère ces moyens financiers, mais également, en interne, avec la Direction générale de la mondialisation du ministère des affaires étrangères et avec l'Agence française de développement.