D'abord, sachez que je ne me suis pas senti en difficulté. Il est sain d'avoir l'opportunité de répondre aux questions de la représentation nationale et des citoyens qu'elle représente. Notre mission de fonctionnaires consiste également à nous tenir à disposition pour éclairer le débat tout en respectant notre devoir de réserve et de neutralité qui est notre vertu.
La présidence française représente-t-elle une opportunité ou un péril ? Par définition, toute opportunité constitue un péril. C'est le gage de la liberté. La France, par ce qu'elle représente, par la volonté qui l'anime, peut ouvrir des opportunités. La France est un État membre qui est attendu. C'est un État membre qui doit ensuite être à l'écoute. Il est très important, dans une négociation aussi difficile, d'écouter les préoccupations formulées par chaque État membre afin d'identifier des compromis et des solutions. L'objectif consiste à élaborer des textes qui répondent aux problèmes des citoyens que vous représentez. Au préalable, il s'agit de comprendre le positionnement de chacun des États. Nous menons ce travail avec nos ambassades dans les États membres de l'Union européenne. Cela relève de la mission de présidence qui peut alors s'appuyer sur l'action des parlementaires et sur les relations qu'ils entretiennent avec les représentations parlementaires des autres États membres afin d'affiner cette compréhension mutuelle qui permet ensuite de forger des compromis.