Les conclusions et les propositions de la commission d'enquête de 2015 allaient dans le bon sens. Certaines d'entre elles transparaissent dans le nouveau schéma national du maintien de l'ordre.
Il y a eu des difficultés avec les unités périphériques qui sont intervenues au cours des dernières manifestations des gilets jaunes alors qu'elles n'avaient pas d'équipement ou de formation particulière. Or une recommandation de 2015 portait justement sur l'habilitation de certaines unités hors « maintien de l'ordre » à pouvoir effectuer du maintien de l'ordre. Les problématiques ne sont donc pas nouvelles. Elles ont été examinées progressivement et cet examen a donné lieu à des propositions qui, cohérentes en 2015, le sont encore aujourd'hui. La différence essentielle porte sur l'urgence qu'il y a à agir et à réagir pour s'adapter.
Nous parlions plus haut de la nécessité de s'adapter aux nouvelles formes que prennent les manifestations, notamment à la mobilité accrue qui s'y exerce. Cela me permet de rebondir sur la culture du retour d'expérience, entretenue particulièrement à Saint-Astier. Il a fallu en effet identifier les nouveaux processus – tracé des manifestations devenu imprévisible, etc. – et trouver des axes de mobilité au niveau du commandement et des pelotons formés pour y répondre.
La commission de 2015 répondait donc déjà à des problématiques toujours d'actualité.