Vous avez dit que la formation spécifique était plurielle et graduelle, mais elle court sur une période très limitée – neuf mois. S'agissant du maintien de l'ordre et particulièrement des techniques de corps à corps et d'engagement physique, quelle est sa nature et est-elle à la hauteur de ce qui est demandé aux gendarmes, sachant que vous êtes de plus en plus confrontés physiquement à des personnes pouvant avoir des comportements violents ?
Vous avez évoqué par ailleurs une amélioration des mises en œuvre effectives qui serait rendue possible en compartimentant le terrain. Cela fait écho à certains travaux sociologiques relatifs aux mouvements de foule et aux manifestations. Je trouve votre approche très intéressante. Il s'agirait de mettre des personnes sur le terrain, physiquement, facilement repérables pour les manifestants. Pourriez-vous préciser vos propos ?
Comment s'effectue le travail dans les zones mixtes police/gendarmerie ? Comment travaillez-vous ensemble ? Les deux forces régaliennes ont-elles les moyens de travailler en bonne intelligence, en co-intervention ?
Certains manifestants sont très jeunes, et n'ont parfois jamais manifesté de leur vie. Ils n'ont peut-être pas une connaissance suffisante de leurs droits et de ce qu'ils ont le droit de faire et de ne pas faire. Selon vous, l'information relative à la légalité des manifestations est-elle suffisante à l'égard du grand public ?