Effectivement, la police nationale est républicaine, et démocratique. Elle est à l'image du pays, mais pas toujours à l'image de la population de certains quartiers, ce qui peut entraîner certains comportements.
Lorsque des personnes sont blessées, ou pire, décèdent dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre, la police nationale commence par affirmer qu'elle n'a rien à se reprocher, et lorsque cela tangue un peu, elle annonce que l'IGPN est saisie. Ne faut-il pas réfléchir à une meilleure communication ?
En tant qu'élu, j'ai eu à vivre des événements douloureux, lorsque des jeunes ont été tués dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre. J'ai à chaque fois essayé d'expliquer au commissaire et au préfet que, quelles que soient les circonstances, il fallait au minimum qu'une autorité de l'État se rende auprès de la famille et présente ses condoléances. Un peu d'humanité et de respect à l'endroit des parents sont importants dans un tel moment ; je suis persuadé que cela pourrait faire baisser la tension entre la police et les citoyens et contribuerait à lever bien des incompréhensions.