Ma première question, très pratique, porte sur l'usage des LBD. Dans la police nationale, les tireurs sont désormais assistés d'un superviseur. La gendarmerie, de son côté, est organisée sur le principe d'un binôme dont l'efficacité est inversement proportionnelle au faible nombre de plaintes enregistrées au cours des opérations de maintien de l'ordre de la gendarmerie. Pourriez-vous nous expliquer concrètement comment fonctionnent ces binômes, que j'ai eu l'occasion de rencontrer à Saint-Astier ?
Vous avez évoqué les formations spécifiques dispensées à des unités dont la vocation première n'est pas le maintien de l'ordre – je pense aux PSIG dont la formation est performante, puisque nous n'avons pas eu à connaître d'incidents. Pourriez-vous nous en préciser le déroulement ?
Parmi vos fonctions figurent le maintien et le rétablissement de l'ordre, avec la gradation que nous connaissons, à quoi s'ajoute la judiciarisation, pour que les fauteurs de troubles soient interpellés et traduits devant la justice, car ne pas interpeller un fauteur de troubles l'incite à recommencer. Selon vous, que faudrait-il faire pour améliorer cette judiciarisation ? Disposons-nous des outils juridiques adaptés et des outils technologiques nécessaires ?
Il serait intéressant d'avoir votre regard de spécialiste sur la question des caméras. Lorsque nous l'évoquons, les policiers nous disent que l'autonomie des batteries est très faible. Je n'ai pas tout à fait entendu la même chose de la part des gendarmes. Je voudrais donc savoir si vous rencontrez des difficultés en la matière.
Quel usage peut-il être fait des drones et des marqueurs chimiques en vue d'identifier les fauteurs de troubles ? L'ensemble de ces éléments permettent-ils à la chaîne pénale, qui est la suite logique des opérations de maintien de l'ordre, de se révéler efficace ?
L'un des éléments d'efficacité qu'évoquent souvent les officiers de gendarmerie mobile avec lesquels j'échange est celui de l'importante rotation des officiers. En général, ils passent quelques années dans la gendarmerie mobile, puis partent cinq ans dans la gendarmerie départementale. Pourriez-vous nous dire quelques mots sur ce déroulé de carrière, sur ses avantages et ses inconvénients ?